Le Monde | 21.05.10
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L'université a décidé de s'attaquer sérieusement au plagiat. Devant l'ampleur des données disponibles sur Internet, les étudiants ont pris l'habitude de "copier-coller" d'une main de maître. Thèses, mémoires, rapports... nombre de documents sont concernés par ce pillage du droit d'auteur. "Il faut sensibiliser tous les citoyens au fait qu'Internet n'est pas un champ libre de droit", alerte Hélène Maurel-Indart, professeure de littérature à l'université de Tours et auteure de Plagiat, les coulisses de l'écriture. La mise en garde ne s'adresse pas qu'aux universitaires, mais à toute personne amenée à rédiger des documents, y compris au ministre de l'éducation, Luc Chatel, dont Rue 89 avait relevé le plagiat de l'encyclopédie collaborative Wikibéral.
Mais pour Hélène Maurel-Indart, si le plagiat prend de l'ampleur, ce n'est pas seulement à cause d'Internet. "Bien sûr, avec les ordinateurs, il y a la banalisation du geste copier-coller." Un clic suffit, plus besoin de recopier manuellement des pages d'ouvrage. "Mais il y a également l'augmentation du nombre d'entrées en master, avec des étudiants qui ne sont pas toujours capables de valoriser leurs informations." A en croire l'enseignante, cette pratique serait particulièrement répandue dans le monde de l'édition. Livres écrits de plus en plus rapidement pour être en lien avec l'actualité, signatures qui ne sont pas toujours celles des véritables auteurs... Une confusion des sources qui, d'après elle, contribue au plagiat.
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DÉTECTEURS DE SIMILITUDES COMME SOLUTION ?
A l'Université Lyon 2, depuis 2000, toutes les thèses doivent être mises en ligne, ce qui avait fait craindre qu'elles ne soient davantage plagiées.[... Lire la suite de l'article en ligne ... ].
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