
Acteurs, enjeux et défis des flux illicites transfrontaliers dans le Nord-Laos
Danielle TAN, Doctorante Sciences Po/CERI
Téléchargement gratuit à partir des sites www.irasec.com/... & www.mekongantitrafic.com
Discussion Paper n° 6 - Note de recherche n° 6, Fév.2010, 34p.
Cet article a pour objectif de présenter les principaux acteurs des flux illicites transfrontaliers qui traversent le Nord-Laos et d’analyser les enjeux et les défis que cette question complexe soulève.
L’auteur fait l’hypothèse que la généralisation macroéconomique des phénomènes de l’illicite et du développement délictueux s’affirme comme une mutation économique majeure qui s’explique dans une large mesure par la multiplication des opportunités qu’ont entraînée la libéralisation financière et la mondialisation de l’économie. L’économie illicite en Asie du Sud-Est constitue ainsi un trait majeur de l’économie politique de la région dont les origines prennent racines dans la colonisation. Aujourd’hui, ces activités souterraines constituent une marge de manœuvre certaine pour les États en développement comme le Laos ; elles permettent de contrebalancer les effets négatifs de l’ouverture des frontières et de la libéralisation économique, ce qui explique l’attitude ambivalente de l’État vis-à-vis de la régulation de ces flux.
Nourrie par une série d’enquêtes de terrain réalisées entre 2007 et 2009 dans les trois provinces du Nord-Laos concernées par le Corridor nord-sud (Oudomxay, Luang Namtha et Bokéo) et dans la capitale Vientiane, cette analyse tente dans un premier temps de comprendre la fabrique de l’illicite dans cette région en mettant l’accent sur les acteurs qui l’ont fait vivre et évoluer. L’auteur se concentre dans une seconde partie sur les enjeux qui se cachent derrière la question des flux illicites transfrontaliers, notamment la survie et le redéploiement de l’État postcommuniste à l’heure de la globalisation néolibérale. Puis les défis sociaux et environnementaux à relever seront examinés.
L’auteur :
Danielle Tan est doctorante en science politique au Céri/Sciences Po. Sa thèse porte sur l’analyse des réseaux chinois dans le Nord Laos et les recompositions sociales et territoriales que ces nouvelles mobilités génèrent. Cette recherche s’intègre dans le cadre du programme Transiter « Dynamiques transnationales et recompositions territoriales, approche comparative Amérique centrale et Asie du Sud-Est » financé par l’ANR.
IRASEC / Observatoire :
L’Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine (IRASEC, USR 3142 – UMIFRE 22 CNRS MAEE) s’intéresse depuis 2001 aux évolutions politiques, sociales et environnementales en cours dans les onze pays de la région. Basé à Bangkok, l’Institut fait appel à des chercheurs de tous horizons disciplinaires et académiques qu’il associe au gré des problématiques. Il privilégie autant que possible les démarches transversales.
L’observatoire des trafics est en charge depuis septembre 2008 de l’analyse des mouvements illicites transfrontaliers en Asie du Sud-est continentale. Il soutient des programmes de recherche afin de proposer une meilleure connaissance des mécanismes des trafics illicites et des systèmes de lutte antitrafic à différentes échelles dans la région. L’observatoire est accueilli au sein de l’IRASEC et est financé par le ministère français des affaires étrangères et européennes (DGM/ECODEV/MGD) dans le cadre du projet « Lutte contre la contrefaçon dangereuse pour la santé et la sécurité dans la sous-région du Mékong ».
Contacts :
Benoît de Tréglodé, directeur de l’Irasec
Anne-Lise Sauterey, coordinatrice de l’Observatoire
IRASEC – Observatoire - 29, Sathorn Tai Road , Bangkok 10120, Thailande - Tel : (66) 026 27 21 87
www.irasec.com
www.mekongantitrafic.com
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Discussion Paper n° 6 - Note de recherche n° 6, Fév.2010, 34p.
Cet article a pour objectif de présenter les principaux acteurs des flux illicites transfrontaliers qui traversent le Nord-Laos et d’analyser les enjeux et les défis que cette question complexe soulève.
L’auteur fait l’hypothèse que la généralisation macroéconomique des phénomènes de l’illicite et du développement délictueux s’affirme comme une mutation économique majeure qui s’explique dans une large mesure par la multiplication des opportunités qu’ont entraînée la libéralisation financière et la mondialisation de l’économie. L’économie illicite en Asie du Sud-Est constitue ainsi un trait majeur de l’économie politique de la région dont les origines prennent racines dans la colonisation. Aujourd’hui, ces activités souterraines constituent une marge de manœuvre certaine pour les États en développement comme le Laos ; elles permettent de contrebalancer les effets négatifs de l’ouverture des frontières et de la libéralisation économique, ce qui explique l’attitude ambivalente de l’État vis-à-vis de la régulation de ces flux.
Nourrie par une série d’enquêtes de terrain réalisées entre 2007 et 2009 dans les trois provinces du Nord-Laos concernées par le Corridor nord-sud (Oudomxay, Luang Namtha et Bokéo) et dans la capitale Vientiane, cette analyse tente dans un premier temps de comprendre la fabrique de l’illicite dans cette région en mettant l’accent sur les acteurs qui l’ont fait vivre et évoluer. L’auteur se concentre dans une seconde partie sur les enjeux qui se cachent derrière la question des flux illicites transfrontaliers, notamment la survie et le redéploiement de l’État postcommuniste à l’heure de la globalisation néolibérale. Puis les défis sociaux et environnementaux à relever seront examinés.
L’auteur :
Danielle Tan est doctorante en science politique au Céri/Sciences Po. Sa thèse porte sur l’analyse des réseaux chinois dans le Nord Laos et les recompositions sociales et territoriales que ces nouvelles mobilités génèrent. Cette recherche s’intègre dans le cadre du programme Transiter « Dynamiques transnationales et recompositions territoriales, approche comparative Amérique centrale et Asie du Sud-Est » financé par l’ANR.
IRASEC / Observatoire :
L’Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine (IRASEC, USR 3142 – UMIFRE 22 CNRS MAEE) s’intéresse depuis 2001 aux évolutions politiques, sociales et environnementales en cours dans les onze pays de la région. Basé à Bangkok, l’Institut fait appel à des chercheurs de tous horizons disciplinaires et académiques qu’il associe au gré des problématiques. Il privilégie autant que possible les démarches transversales.
L’observatoire des trafics est en charge depuis septembre 2008 de l’analyse des mouvements illicites transfrontaliers en Asie du Sud-est continentale. Il soutient des programmes de recherche afin de proposer une meilleure connaissance des mécanismes des trafics illicites et des systèmes de lutte antitrafic à différentes échelles dans la région. L’observatoire est accueilli au sein de l’IRASEC et est financé par le ministère français des affaires étrangères et européennes (DGM/ECODEV/MGD) dans le cadre du projet « Lutte contre la contrefaçon dangereuse pour la santé et la sécurité dans la sous-région du Mékong ».
Contacts :
Benoît de Tréglodé, directeur de l’Irasec
Anne-Lise Sauterey, coordinatrice de l’Observatoire
IRASEC – Observatoire - 29, Sathorn Tai Road , Bangkok 10120, Thailande - Tel : (66) 026 27 21 87
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